Des fois quand je m'endors, je sais plus qui je suis

mardi 22 février 2011
Aujourd’hui, en cours, on devait répondre en 5 points à la question "Qui suis-je ?"; j’en ai mis 6.
En premier j’ai mis "procrastinateuse", et ça a troublé ma prof. Déjà, elle ne connaissait pas le terme et ensuite, elle a trouvé ça bizarre que je le mette en premier, alors que la procrastination renvoie à l’idée qu’on remet tout au dernier moment (à la fin quoi), qu’on repousse tout, tout le temps. Alors, elle m’a demandé ce que j’avais mis en deuxième position, et elle a trouvé encore plus bizarre l’association des deux. J’ai soufflé et je lui ai dit que de toutes façons j’étais paradoxale, un vrai cas d’étude. En gros, soit elle abandonne, soit elle prend rdv pour une consultation.
En 3 j’ai marqué "bloggeuse". En 4, Anto. En 5, voisine de Blandine.
J’aurais pu marquer "fille", "lesbienne", ou donner tout un tas d’adjectifs qui me correspondent plus ou moins, selon mon humeur ou la couleur de mon boxer. Mais comme on bossait sur les stéréotypes, j’ai refusé de mettre "fille" et "lesbienne", parce que je sentais le piège. Je sentais qu’elle allait dire à la fin "Eh ben, vous vous caractérisez d’abord en tant que fille" et ça, pour une pseudo-féministe, ça pue des pieds.
J’ai pas vraiment joué le jeu à fond, parce que j’aurais pu ignorer les pièges et tomber dans le panneau. Comme je l’avais d’ailleurs fait pour un questionnaire d’évaluation avant de commencer à conduire. A la question "Qu’est-ce qui vous angoisse le plus ?", j’avais répondu la boite de vitesse alors que j’étais parfaitement consciente que la bonne réponse était « Les autres conducteurs ».
Là c’est pareil, j’ai pensé à mettre fille en 3 ou en 4, mais je l’ai pas fait parce que j’étais consciente des conclusions qu’on allait en tirer.
J’ai pas vraiment joué le jeu à fond et j’ai pas répondu sincèrement aux questions.

En 6 j’ai répondu "menteuse".

You don't have to say you love me

mardi 15 février 2011
Quand je me suis levée ce matin, un sourire niais et stupide s’est collé sur mon visage. Je pense que ce sont les restes de ma soirée de la St Valentin. Le tête à tête avec le blog de Lolita, m’a rendue toute chose ; surtout quand j’ai vu qu’elle et moi avions commencé à lire le même manga pour les mêmes raisons. Mais du coup, je suis déçue, je pensais que ce surnom était le mien uniquement. Lolita, tu n’es donc pas la seule non plus.
Souvent, quand je me réveille de bonne humeur, y’a un truc qui vient tout gâcher. Mais là, non, même pas un petit « Monsieur » est venu perturbé mon bonheur matinal, au contraire, même avec mon gros pull de lesbienne, on m’a dit « Bonjour, Mademoiselle ».
Et, là, cerise sur le gâteau, lap dance de Vanessa Ferlito, érotomanie dans Toute une histoire avec une lesbienne assez lesbienne pour que je la repère. Bon, une lesbienne érotomane ne sert pas vraiment la cause, surtout vu les poèmes niais qu’elle a envoyés à sa prof ; elle est jolie mais y’a pas la lumière à tous les étages, mais bon, on va pas cracher le cheveux dans la soupe.

Toute cette histoire me faire penser à ma prof, KL. KL est prof de je ne sais pas trop quoi, rapport au fait que j’ai jamais trop compris le sens de son cours, elle est lesbienne mais elle le sait pas encore, rapport au fait que je ne repère les filles qui VONT être lesbiennes (mais qui ne le savent pas encore, logique) et amoureuse de moi, rapport au fait que j’ai un corps de rêve.
Comment je le sais ?
Déjà, dès le premier cours elle a fait un compliment sur mon prénom. Comme tout le monde elle m’a appelée Aurélia, alors quand je l’ai corrigée, elle a répondu « C’est joli comme prénom ». Si ça, c’est pas de la drague, je sais pas ce que c’est.
Ensuite, elle rit à mes blagues, toutes mes blagues. Et quand elle pourrait penser que je me fous de sa gueule, elle ne dit rien et approuve mon travail.
Et enfin, cerise sur le gâteau, lap dance de Vanessa Ferlito, elle m’a envoyé un power point pour la St Valentin. Et je suis super sérieuse. Bon, ce que je ne vous dit pas c’est qu’elle l’a aussi envoyé aux autres de ma classe, mais ça, je ne suis pas censée (et pas sensée) le savoir car elle a masqué les destinataires.
J’ai hésité à lui répondre que c’était trop une Bibou, mais tout compte fait, je vais plutôt lui dire que j’ai vu Toute une histoire et que si elle le souhaitait, on pouvait en parler.

Et non, ce n’est pas moi l’érotomane dans l’histoire.

Eternal Sunshine

samedi 12 février 2011
Je ne l’ai vu qu’une seule fois. Une seule et unique fois. Si je ne me souviens pas exactement du film, je sais où j’étais quand je l’ai regardé et dans quelles conditions c’était. J’étais seule dans mon salon, c’était un lundi soir. A ce moment-là, je reprenais le contact avec une amie, une très bonne amie. Je me souviens à la fin du film lui avoir conseillé de le regarder, parce qu’il me faisait penser à elle et j’arrêtais pas de me dire qu’il lui plairait aussi.
Quand on me parle de ce film, je repense à ce soir-là et à la fille sous la table. C’est tout. Je ne sais pas si j’aimerais avoir plus de souvenirs. Je ne sais pas si j’aimerais me souvenir de plus de choses du film.
On passe notre temps à construire des souvenirs qu’on veut oublier après. On veut les oublier simplement parce qu’ils sont encore douloureux. On veut les oublier parce qu’on sait qu’on les reverra plus. On fouille le passé pour effacer les traces, pour faire de la place aux nouveaux.
Quand elle est partie, j’ai brulé tout ce qu’elle m’avait écrit. Les centaines de copies doubles noircies sont parties en fumée, comme ce que je pensais de ce qu’on avait vécu.
Je ne sais même pas pourquoi je vous parle de ça, vous ne la connaissez même pas.

On passe notre temps à construire des souvenirs qu’on veut oublier après. Quand je repense à tous ceux qui m’ont torturée (et que j’ai voulu oublier) je me dis que ce n’est pas plus mal finalement, que j’y pense encore. Je me dis que j’ai bien fait de ne pas tout avoir brûlé.


- Est-ce que mon cerveau peut être endommagé ?

- Et bien le principe même de cette intervention c'est d'endommager le cerveau, mais on est dans le même état qu'après une soirée bien arrosée. Rien de méchant.



Vis ma Vie de Lama Jaune

jeudi 10 février 2011
En cours, on apprend à comment mener une instruction au sosie. Une instruction au sosie pour celles et ceux qui ne le savent pas (encore) c’est interroger quelqu’un sur ses pratiques professionnelles pour devenir son sosie parfait et pouvoir le remplacer et faire exactement les mêmes gestes.
En fait, Vis ma Vie sur TF1 c’était un peu ça, ouais. Sauf que bon, ils ont adapté le concept aux téléspectateurs ; vous pensez bien que rien que le mot « instruction » c’était trop compliqué.
Donc, là, on va faire une instruction au sosie (parce que vous, vous n’êtes pas des bouseux et vous comprenez les mots de trois syllabes et plus) et je vais vous donner les clés pour devenir un vrai (ou presque) Lama Jaune.
Tout d’abord, le Lama Jaune est procrastinateur et son travail au dernier moment il rendra. En effet, c’est tout bonnement impossible de lui faire faire quelque chose à l’avance. Aussi, il se considèrera dans la merde quand il sera 17h et qu’il devra rendre son travail avant 18h, du jour même, bien entendu.
La procrastination ne l’empêche cependant pas de réussir ses examens, et même de faire rire ses profs. (private joke : je suis sûre que KL a ri à ma citation, l’inverse est impensable.)
Ensuite, le Lama Jaune aime le train et toutes les trois semaines sur le quai il sera. La SNCF c’est un peu son train de vie, vous voyez. Le site de la SNCF étant même devenu sa page d’accueil. Son seul but est de passer du bon temps avec ses amies un peu éparpillées dans toute la France. Tantôt à Montpellier, tantôt à Poitiers le Lama Jaune ne défait jamais vraiment ses valises.
Enfin, le Lama Jaune a un sourire parfait et irrésistible ça le rendra.

Finalement, à bien y réfléchir, vous êtes vous aussi un peu des Lamas. Mais il vous manque encore quelques trucs pour devenir Jaunes. Un peu comme au judo, chaque niveau a sa couleur, le Jaune étant la perfection à atteindre.

 
© Les Lamas Jaunes