Aujourd’hui, en cours, on devait répondre en 5 points à la question "Qui suis-je ?"; j’en ai mis 6.
En premier j’ai mis "procrastinateuse", et ça a troublé ma prof. Déjà, elle ne connaissait pas le terme et ensuite, elle a trouvé ça bizarre que je le mette en premier, alors que la procrastination renvoie à l’idée qu’on remet tout au dernier moment (à la fin quoi), qu’on repousse tout, tout le temps. Alors, elle m’a demandé ce que j’avais mis en deuxième position, et elle a trouvé encore plus bizarre l’association des deux. J’ai soufflé et je lui ai dit que de toutes façons j’étais paradoxale, un vrai cas d’étude. En gros, soit elle abandonne, soit elle prend rdv pour une consultation.
En 3 j’ai marqué "bloggeuse". En 4, Anto. En 5, voisine de Blandine.
J’aurais pu marquer "fille", "lesbienne", ou donner tout un tas d’adjectifs qui me correspondent plus ou moins, selon mon humeur ou la couleur de mon boxer. Mais comme on bossait sur les stéréotypes, j’ai refusé de mettre "fille" et "lesbienne", parce que je sentais le piège. Je sentais qu’elle allait dire à la fin "Eh ben, vous vous caractérisez d’abord en tant que fille" et ça, pour une pseudo-féministe, ça pue des pieds.
J’ai pas vraiment joué le jeu à fond, parce que j’aurais pu ignorer les pièges et tomber dans le panneau. Comme je l’avais d’ailleurs fait pour un questionnaire d’évaluation avant de commencer à conduire. A la question "Qu’est-ce qui vous angoisse le plus ?", j’avais répondu la boite de vitesse alors que j’étais parfaitement consciente que la bonne réponse était « Les autres conducteurs ».
Là c’est pareil, j’ai pensé à mettre fille en 3 ou en 4, mais je l’ai pas fait parce que j’étais consciente des conclusions qu’on allait en tirer.
J’ai pas vraiment joué le jeu à fond et j’ai pas répondu sincèrement aux questions.
En 6 j’ai répondu "menteuse".