Le jour où (© Lolita) j'ai fait la bise à ma gynéco

mardi 28 décembre 2010
Comme beaucoup d’entre vous (je suppose), j’ai toujours détesté me rendre chez le médecin, quelle qu’en soit la raison. Mais il y a des rendez-vous qu’on apprécie encore moins que d’autres. Alors quand ma mère m’a annoncé un beau matin de février qu’elle m’avait pris rendez-vous chez la gynéco pour une visite de contrôle, je vous laisse imaginer ma joie.
Ça peut paraître un peu étrange que ce soit ma mère qui m’ait pris le rendez-vous, j’en conviens, mais faut que je vous explique, en fait c’est une vieille connaissance de mes parents (vous ne savez pas la chance que vous avez de ne pas avoir de famille dans le médical, je vous assure), mais du coup ça facilite les choses pour avoir des consult’ un jour qui nous arrange (oh bah on a bien le droit d’avoir des petits privilèges de temps en temps hein).

Bref, deuxième détail qu’il faut que je vous explique histoire que vous compreniez l’anecdote qui va suivre, c’est justement en ce beau mois de février que j’ai eu la merveilleuse idée de faire mon CO à ma mère. Je vous passe les détails, sait-on jamais que j’vous le raconte dans un autre article (ou pas).

Voilà, vous savez tout, entrons maintenant dans le vif du sujet.
Je me rends donc avec une joie non dissimulée pour cette visite tant attendue, et j’attends patiemment dans la salle d’attente comme tout le monde. Viens enfin mon tour, j’entre, ma gynéco me dit bonjour (en réalité elle me tape la bise, mais j’voudrais pas vous rendre trop jaloux), et à peine a-t-elle fermé la porte derrière moi qu’elle me regarde, droit dans les yeux, et me dit une phrase, qui résonne encore dans ma tête aujourd’hui : « Chlo, je sais tout, ta mère m’a tout raconté ». (En réalité, ma gynéco a beau me faire la bise, elle ne m’appelle pas encore « Chlo » hein, mais par souci d’anonymat, je n’voudrais pas vous dévoiler mon vrai prénom, sait-on jamais quoi.)

J’vous laisse imaginer ce qui se passe dans ma tête à ce moment là, mais c’était sûrement quelque chose du genre « euuuuh, wtf, ne me dîtes pas qu’elle SAIT ??!! » (c’est pas que j’assumais pas à l’époque, mais bon, se faire outer par sa gynéco un lundi matin à 8h, ça fait toujours un peu bizarre, et j’vous le conseille pas).
Donc pendant une fraction de seconde qui m’a paru durer une éternité, j’me suis demandée s’il fallait que je poursuive, que je lui avoue tout, et qu’en effet, c’était plus la peine de me parler pilule ou autre parce que non, j’n’en aurai plus besoin.
Bon le temps que je réfléchisse (oh il était tôt hein, avoir des privilèges c’est bien, mais ça donne des rendez-vous à 8h du mat’ en période de vacances, autant vous dire qu’à l’heure là, je dors encore moi), elle s’est assise, toujours en me regardant droit dans les yeux, et elle a repris la parole…

Et là, alors que je m’attendais à tout sauf à ça, elle me sort, tout naturellement : « Oui, ta mère m’a dit, que tu étais toujours en prépa, bla bla bla… » Là j’dois vous avouer, j’étais tellement soulagée que je me rappelle absolument pas ce qu’elle a pu dire après. Limite j’ai trouvé que la consult’ était sympa pour une fois (non j’déconne, quand même pas, vous êtes dingues ou quoi).



Moralité : mieux vaut aller chez sa gynéco tôt le matin, ça évite de parler trop vite et de s’outer pour rien.

Les histoires d'A finissent mal

lundi 27 décembre 2010
Alors que je partageais mon repas du 25 midi avec mes voisines-lesbiennes-de-70-et-80-ans, je me suis souvenu que j'avais déjà écrit sur d'autres voisines-lesbiennes (mon quartier est gay friendly) et j'ai eu envie de le republier, en attendant que Chlo daigne enfin écrire un vrai article; surtout que bon, elle a tellement d'anecdotes sous le coude qu'elle en devient bancale. Je vous dis ça histoire que vous lui mettiez la pression, hein.

Dans mon voisinage, y’a un couple de lesbiennes (et ouais, on a le voisinage qu’on mérite) qui ne se débrouille pas très bien en informatique. Et comme ma mère a le don de proposer mes services à qui en a besoin, je me suis retrouvée, un après-midi pluvieux dans leur charmante demeure (leur appart’ est comme le mien en fait, mais faut bien romancer de temps en temps) à essayer de chercher leur problème et de le résoudre. Bon, j’y arrive. En même temps, c’est normal, vu que je suis une fille exceptionnelle. Et là, elle décide de me montrer les photos de leur dernier voyage en Inde. (pendant ce temps, l’autre était partie je sais plus trop où, mais ça n’a pas tellement d’importance)
Donc, les photos défilent tout ça : le marché indien, avec des caisses remplies de vers et autres insectes en tout genre (l’Inde quoi). Puis arrive le moment de l’hôtel. Je ne sais pas vous, mais moi quand je suis dans un hôtel, ben je prends toujours en photo la chambre le lit (j’ai même pris le coffre fort la dernière fois que je suis allée à Amsterdam). Dans tous les cas, si vous ne le faites pas, elles le font. Donc, les photos défilent (encore une fois) : la vue de la chambre, la salle de bain, le lit à l’arrivée et le lit habité. Par une femme nue sous les draps. Comment je sais qu’elle est nue si elle est sous les draps ? Ben, c’est qu’elle n’est pas totalement sous les draps. On ne le dit pas assez, mais les draps sont fourbes. C’est d’ailleurs pour ça que je préfère Miss Couette. Mais ça, c’est une autre histoire.
Donc, je passe les photos une par une, mon hôte me les explique et quand j’arrive sur la photo de la Dame nue sous les draps blancs (je suis sûre qu’il y a un tableau qui s’appelle comme ça) le PC plante. Il ne répond à aucune manœuvre. Du coup, j’attends… avec la photo de la Dame nue sous les draps blancs sous les yeux. J’étais un peu gênée. Enfin, un peu beaucoup gênée même. Je n’osais pas trop regarder l’écran tout ça. Et je priais tous les dieux du ciel pour que le PC reprenne vie assez rapidement. Le PC revient parmi les siens. Du coup, moi je reprends la souris, en route vers de nouvelles aventures en photo. La prochaine photo était une vidéo (et oui, ça arrive). C’est une vidéo de la fille qui court vers la Dame nue sous les draps blancs et l’embrasse. Heureusement que ça s’est arrêté là, parce que bon, je veux bien qu’on me raconte beaucoup de choses, mais y’a des limites parfois à ne pas franchir… surtout quand on a la preuve en image. Mon imagination débordante suffit amplement.
Bon, j’ai continué à faire passer les photos, et tout et tout. Elle m’a parlé de ses problèmes avec sa famille, mais ça, ça ne m’étonne que peu, il y a marqué « parlez-moi de vos problèmes familiaux sur mon front », ça en devient même routinier.
Enfin bref.
Elle m’a dit merci, et je suis partie. Et j’y suis plus retournée. Faudrait pas non plus que ça devienne une habitude.

En général.

L’heure de ce post n’est (malheureusement) pas un fake.

vendredi 24 décembre 2010
Je tiens à dire à Anto que je ne la remercie pas. Mais pas du tout.
Forcément, elle parle du commentaire de PP sur son dernier article de Noël, donc j’me suis sentie obligée d’aller relire l’article et les commentaires qui allaient avec. Du coup j’me suis aussi sentie obligée de lire l’article suivant, ou le précédent, je sais plus très bien dans quel ordre j’ai fait ça (ouais bah il est tard hein, et puis bon, c’est pas bien important non plus). Et puis forcément, une fois lancée, j’en ai lu un autre, et encore un autre, et encore… Ouais ‘fin tout ça pour dire que j’me suis refait tout le blog ou presque. J’aime bien faire ça en fait, c’est pas la première fois que ça m’arrive (et ce sera sûrement pas la dernière, mais ne le dites pas à Anto, j’veux la faire culpabiliser rien qu’un tout p’tit peu), je prends un grand plaisir à relire les vieux articles, à regarder comment l’écriture a évolué (ou non) par rapport aux débuts, à observer comment le vécu influe sur la façon d’écrire, etc etc…
Je sais plus à qui je disais récemment que je lisais peu ces derniers temps, mais en fait c’est pas tout à fait vrai. Je lis moins de littérature conventionnelle (si on peut dire ça comme ça), mais je lis des tas de choses diverses et variées, et notamment des blogs. Et qui dit lire des blogs dit commenter. Enfin c’est ce qu’on essaye de m’expliquer depuis quelques temps déjà.
En fait, dans la plupart des cas, ma propension à commenter ce que je lis est inversement proportionnelle à ma fidélité au blog, et j’ai toujours un mal fou à cliquer sur « commenter ». (Bon, sous la menace, je finis par le faire, mais après on voit c’que ça donne, j’me mets à blogger moi-même, c’est à n’y plus rien comprendre). Y a pas vraiment de raison à ça, juste que j’ai souvent tendance à me dire « j’vois pas ce que je pourrais rajouter à ce qui a été dit, alors je me tais ». (Une ressemblance avec ma façon de faire dans la vie de tous les jours ? Si peu)

J’aurais bien poursuivi sur ma lancée, mais la batterie du portable me rappelle à l’ordre, et si j’attends demain, j’aurai plus envie de publier cet article, donc voilà, ce sera un post sans chute (où personne ne tombe, hm j’avais promis de plus jamais la refaire celle là…Tant pis, j’assume. Ou pas)



'Late in the night when I'm all alone
And I look at the clock and I know you're not home
I can't help myself
I've got to see you again'

Je suis une princesse quand je pète ça fait des paillettes

Chaque année c’est pareil, à l’approche de Noël je deviens électrique, impatiente d’ouvrir mes cadeaux. J’emmerde ma mère et ma sœur pour savoir ce que je vais avoir. Il fut même un temps où j’allais fouiller dans les placards tellement je ne savais pas attendre. En fait, je n’aime pas les surprises. Je préfère attendre quelque chose que je connais plutôt que quelque chose que je ne connais pas. .
Depuis ce matin, j’ai 4 ans. Alors oui, j’attends pas Noel pour avoir 4 ans, je les ai tout le temps ou presque, mais là c’est différent, je les assume. J’ai passé ma journée à pousser des cris stridents en criant « Demain j’ai des cadeaux ». Oui, bon, ok je fais une fixette sur les cadeaux, mais bon, en même temps ça fait plus de 11 mois que j’en ai plus eu moi, des cadeaux. Être née début janvier m’a certes permis d’être en avance à l’école, mais pour ce qui est des cadeaux, j’ai tout à 3 semaines d’intervalle. Franchement, je trouve que c’est la lose. Et je plains sincèrement ceux qui sont nés entre les 20 et le 31 décembre. Je ne compte plus le nombre de fois que j’ai entendu « Ah ben ça fera Noel et Anniversaire ». Ben voyons.
L’an dernier pour Noel je ne racontais pas quelque chose d’extraordinaire, je vous parlais de mes cadeaux prêts à être déballés que j’étais fière tout ça tout ça. Et Poids Plume laissait un commentaire digne des plus grands du monde de la blogosphère. Un qui fait rire. Un qui fait comprendre pourquoi (pour qui) on écrit. Un qui me fait penser qu’on en veut encore, tant pis si on a plus faim, toutes façons quand on est content on vomi. Un que j’ai, à chaque article, envie de retrouver.
Je vous connais pas tellement dans le fond, mais je sais pas y’a quelque chose qui me dit que vous me manquez un peu quand même toutes que vous êtes.
Je suis une princesse, quand je pète ça fait des paillettes. Et je suis sûre que vous aussi.

'Cause you're boring baby when you are straight

lundi 20 décembre 2010
Je devais avoir une douzaine d'années quand j'ai dit lors d'un repas avec ma mère et ses amis "Plutôt être lesbienne que voilée". J'avais déjà le sens du outing.
Mais plus sérieusement, je ne savais pas vraiment ce que c'était qu'être lesbienne, aimer une fille tout ça, je ne connaissais pas trop, mais s'était construite dans ma tête l'idée qu'il valait mieux être avec une fille et libre, plutôt qu'avec un gars et "enfermée". J'ai toujours considérée les femmes voilées comme des femmes soumises, le raccourci est facile, je vous l'accorde, mais d'un autre côté, je n'arrive pas à concevoir qu'on puisse être à ce point docile et obéissante, quitte à y perdre sa personnalité. Je vois ça comme une faiblesse. Un abandon. Le moindre comportement sexiste me révolte et les femmes qui vont dans ce sens restent incomprises à mes yeux.
J'ai parfois l'impression que mon lesbianisme patenté n'est pas juste une question d'attirance ou de connivence c'est aussi une question de convictions profondes. Et si j'aime les femmes, c'est aussi et surement pour tout ce qu'elles représentent dans la globalité. Leurs actions et leur comportement. Je suis en totale admiration devant certaines d'entre elles.
Jacqueline de Romilly est morte aujourd'hui et mon inculture me fait vous avouer que je ne connaissais pas cette femme avant ce soir. Mais en voyant sa vie défiler sur l'écran de télévision, je me suis dit que j'étais passée à côté d'une femme comme je les aime. Active et activiste.
C'est le genre de femmes que je trouve belles même à 90 ans. Elles sont belles pour ce qu'elles ont fait ou font encore. Elles sont belles quand elles osent esquisser un sourire qui ne leur est pas habituel. Elles sont belles quand elles s'assoient les jambes écartées, invitant à la découverte et au plaisir.
Parfois je regrette de ne pas m'être autorisée à les regarder plus tôt.



J'ai 3 ans et demi, mais j'm'en fous, j'ai des belles chaussures

vendredi 17 décembre 2010
C’est systématique, à chaque fois que je rentre dans l’Est, je me dis qu’il y a un sacré fossé entre ma vie ici et celle que je mène à Paris.


Dans l’Est, j’ai tendance à m’enfermer dans mon cocon, dans les choses que je connais bien, à limiter un peu les sorties (bon, juste un peu hein), bref, je passe souvent une bonne partie de mon temps à glandouiller.
A Paris c’est totalement l’inverse. Je sors dès que je peux, je parcours la capitale, en métro ou à pied, j’hésite pas à faire 1h30 de trajet pour aller voir du monde, alors que j’râle quand il faut les faire pour rentrer à l’Est.

C’est peut-être parce que j’connais trop bien l’Est, que j’ai moins de choses à y découvrir, alors que Paris j’ai l’impression que j’aurai jamais fini de l’explorer…


Mais y a pas que ça, quand j’rentre dans l’Est, je redeviens la gamine que j’étais, j’fais pas à manger ou le strict minimum, je laisse tout traîner, je râle quand ma mère me demande de faire quelque chose, etc etc.  Y a comme un parfum dans l’air, un truc qui inhibe le côté « adulte » (si tant est que je puisse me considérer comme tel quand j’suis à Paris) que je suis un peu obligée d’avoir si j’veux être capable me débrouiller toute seule.

C’est peut-être parce que j’y rentre que pour les vacances ou les weekends, et du coup je me mets sur pause, et je profite.



Mais même si j’dis souvent que j’ai pas envie de rentrer, une fois que j’suis dans l’Est, j’y retrouve plein de gens, plein de choses que j’aime et qui me manquent et j’me dis qu’en fait j’voudrais pouvoir concilier mes deux vies.
J’sais bien qu’il faut pas rêver, mais n’empêche, parfois, j’aimerais bien pouvoir me dédoubler, histoire de profiter de tout en même temps.


Bon, sur ce, j’vous laisse, y a 15 cm de neige ici, et la gamine que je suis a décidé qu’il fallait absolument qu’elle soit la première à faire ses traces de pas dans le jardin… Et peut-être même que j’ferai un bonhomme de neige.

To be or not to be?!

mardi 14 décembre 2010
Mon petit jeu favori (et je sais que je ne suis pas la seule dans l'histoire) quand je me promène dans la rue c'est d'outer les filles. Et parfois même les garçons, mais bon, les garçons c'est de suite moins marrant. Donc, je scanne les filles du regard histoire d'avoir une petite idée de qui se ballade dans la rue avec moi, sauf que voilà je suis une bille. Mais pas une petite bille, je suis une grosse bille de compétition. Limite le boulard que les gamins se disputent dans la cour de récré.
Sauf les vraies butches, les vraies de vraies, je ne capte rien ou presque. Aussi, quand j'ai dit à LaMalice qu'une fille de ma classe m'avait avoué avoir déjà eu une relation avec une fille, elle m'a répondu "Bah oui, ça se voit".
Mon gaydar doit être un LG, c'est pas possible autrement. J'ai dû lire un peu tout ce qui trainait sur le net sur "Comment se reconnaitre dans la rue", j'ai visionné les épisodes clés de The L Word plusieurs fois, histoire de bien assimilé les indices et je demande à toutes celles qui m'entourent comment elles font, elles, pour les décoder les filles d'en face, en vain. Alors oui, y'a cette histoire de "Tout se passe dans le regard" et c'est vrai que certaines fois c'est le cas, mais je me dois d'avertir les petites jeunes lesbiennes qui se perdraient ici, attention, ça peut être trompeur. En effet, même si on s'appuie beaucoup sur le regard pour récolter des informations, c'est pas toujours un bon allié. Chaque fois je me fais berner.
Bon, il est vrai qu'en ce moment ça ne me sert pas trop à grand chose d'avoir un gaydar performant, sauf que, ça me fait toujours marrer quand même de savoir.
Et puis surtout, je ne trouve pas très juste qu'on me repère et que moi j'y arrive pas. Non, mais c'est vrai quoi, je suis encore étonnée quand on me dit que "ça se voit pas" alors que je dois batailler comme une huitre (ça faisait longtemps que je l'avais plus ressortie cette huitre) pour avoir un semblant d'indice qui de toutes façons sera remis en cause par une fille au gaydar BB.

Going nowhere, Going nowhere

lundi 13 décembre 2010
13 décembre 2010, et j’ai une folle envie d’me barrer.
Si mon compte en banque ne me menaçait pas de mort, j’aurais déjà pris un billet d’avion j’crois. Ouais non parce que je vois les choses en grand. Le train c’est dépassé, je l’ai déjà trop pris.
On passe peut-être pour des enfants gâtés, avec nos idées de voyages à tout va, nos weekends aux quatre coins d’la France, mais en même temps, autant en profiter maintenant, et advienne que pourra.
D’ailleurs on s’disait justement que, quand même, le 4 février, ça nous paraissait super loin.
Je sais pas si c’est l’effet « hiver », si c’est parce qu’on se monte un peu la tête toutes ensemble à force d’en parler, mais va savoir pourquoi, y a dans l’air cette envie, ce besoin de partir. Là, si on me disait « Allez viens, je t’emmène au vent », je n’me ferais pas prier bien longtemps. Et je sais de source sure que je suis loin d’être la seule à ressentir ça.
Mais d'ailleurs, elle vient d'où cette envie de partir? Pour un jour ou pour toujours, je crois qu'au final il y a toujours un dénominateur commun. On essaie, dans la mesure du possible, de fuir ce qui fait notre quotidien, en particulier les problèmes. Evidemment y a pas que ça, sinon les agences de voyages seraient depuis longtemps subventionnées par la Sécu, mais je pense que c'est une part importante du problème (à défaut d'autre mot, parce que je considère pas vraiment ça comme un problème).
C'est vrai qu'on passe pour des enfants gâtés, mais en même temps, fallait pas nous y habituer. Et puis nous emmener visiter d'autres lieux, ça a forcément dû attiser notre curiosité, notre volonté d'aller voir ailleurs si j'y suis. Vérifier si la terre est ronde, ou simplement si le sable est le même sur la plage de Montpellier que dans les dunes du Sahara (j'entends déjà la géographe hurler). Parce que comme disait je ne sais plus qui, les voyages ça fait grandir l'âme. Il avait pas tout à fait tort. Il en ressort toujours quelque chose de positif, j'ai pas encore réussi à expliquer pourquoi.
Alors evidemment, quand on rencontre des gens qui en rêvent aussi, c'est encore mieux, sauf s'il faut se battre pour choisir la destination ;)
Mais dans le fond, je m’en fous de me battre pour la destination, du moment que j’y vais bien accompagnée. L’idée c’est pas forcément de partir loin, mais de partir bien. J’aimerais que demain soit le 4 février pour ce soir être excitée à l’idée de partager réellement ces petits plaisirs avec des personnes qui je sais seront réceptives.
Finalement, ce soir, j’ai envie de me barrer, mais j’ai pas envie de me barrer seule. Mon manteau est dans le hall, j’attends plus qu’on me dise “Prends ton manteau on s’en va”.


Et on applaudit toutes bien fort Raven pour sa participation à l'écriture de cet article à six mains.

Et putain moi j'avais trop bu, moi j'avais trop les idées noires

Je m’suis réveillée ce matin en me demandant ce que j’avais fait la veille.
Je me suis dit que, pff, y avait encore eu un changement d’espace-temps et que ça avait chamboulé plein de choses ici. Je me suis demandée c’que j’faisais là, et ce qui m’avait pris de faire ça.
Tu sais, un peu comme une gueule de bois, mais en vachement plus sympa, sans les symptômes chiants habituels (oui fin quand j’dis « habituels » j’veux dire ceux qui nous arrivent à tous ou presque après une bonne cuite hein, pas parce que ça m’arrive à moi tous les samedis dimanches jours de la semaine).
J’en viens d'ailleurs à me demander si j’avais bu hier soir quand j’ai dit oui à Anto pour cette idée de blog, mais même pas (même si ça aurait été une super excuse ça tiens).


Bon du coup maintenant que c’est fait, maintenant que c’est « officialisé », il va falloir écrire un peu quand même. Ça tombe bien, dans l’euphorie du début, j’ai plein d’idées d’articles depuis ce matin.
Ce qui est dommage pour vous, c’est que là, j’ai absolument pas le temps d’en écrire un.

Du coup vous allez devoir revenir plus tard (han, ne serait-ce point un joli teaser ça ?)

Les Lamas Time

dimanche 12 décembre 2010

Un jour, j’ai eu la bonne idée de commenter la phrase : « Mon cerveau écrit mieux sans moi ».
J’ai expliqué que je connaissais en partie les raisons qui me bloquaient dans le fait d’écrire, et surtout, j’ai eu la bêtise de dire qu’un de ces quatre il faudrait que je passe au moins au dessus de celles-ci.
Comme vous pouvez le supposer en voyant que nous sommes deux auteurs sur ce blog, j’en ai discuté avec une certaine Anto, qui n’a pas manqué de me lancer le défi de me remettre à écrire.
Pour celles qui me connaissent, je suis plutôt du genre à relever les défis, et puis, ne nous voilons pas la face, au fond de moi, j’en avais envie.

Nous avons donc décidé d’ouvrir un blog à quatre mains. Aucune règle, des posts sans lien aucun (ou pas, ce sera selon), pas d’obligation d’alternance dans l’écriture, peut-être même qu’on écrira l’une pour l’autre (non j’déconne, après on va vous perdre. Quoique, ça pourrait être marrant, faut voir tiens).
Bref, c’est un peu un test, histoire de passer au-dessus de mes « démons », histoire de vous faire plaisir en écrivant (mine de rien depuis le temps qu’on m’en parle…), et surtout, histoire de me faire plaisir à moi.



Chlo a déjà tout dit du coup, c’est un peu difficile de passer après elle. Et je dois vous avouer qu’à ce moment même je suis un peu excitée. Et non, ce n’est pas parce que je passe derrière Chlo. Je suis excitée parce que c’est excitant d’ouvrir un blog comme ça, sur un coup de tête, au milieu d’une conversation un dimanche soir. Chlo disait que c’était un bébé qu’on faisait naitre. Ouais, voilà, ces Lamas Jaunes qui vont habiter votre écran d’ordinateur de temps en temps sont nos bébés. De drôles de bêtes.
Pourquoi ce titre ? Parce que ce titre tout simplement. Si on devait toujours tout expliquer, tout serait beaucoup moins mystérieux et forcément plus chiant.

Les Lamas Jaunes (que nous sommes. Ou pas) vous souhaitent la bienvenue.
 
© Les Lamas Jaunes