Mais d'aventures en aventures

mardi 4 janvier 2011
Cet aprèm j’ai fait honneur aux rois mages en mangeant un bout de leur galilée, en compagnie de mes voisines lesbiennes. Non pas celle qui m’a montrée sa copine dénudée sous les draps, mais bien les mamies de 70 et 80 ans.
Comme toutes les grands-mères elles sont vieilles et chiantes. Mais contrairement à ma grand-mère qui passait son temps à me raconter comment la vie était difficile pendant la guerre, ces deux mamies-là nous parlent de leurs aventures. Et franchement, ça me donne envie.
Là par exemple elles nous ont raconté leurs vacances à Montpellier. C’était un 15 aout et fraichement débarquées de leur Est natal, elles cherchent un hôtel. Fatiguées de tomber que sur des refus, elles décident de dormir sur un parking, dans la voiture. Le lendemain, elles cherchent un endroit pour se débarbouiller et tombent sur une espèce de place où on peut se doucher. La première enlève son haut et se retrouve en soutif, la seconde enlève aussi son haut, mais n’avait pas de soutif et finit donc nue, sur une place avec des passants qui vont qui viennent. Un homme les croise et les regarde bouche bée, celle qui était à moitié nue le regarde passer sans se rendre vraiment compte qu’elle est topless.
Et des anecdotes comme ça, elles en ont une palanquée. Et c’est rien, ce sont des conneries, mais ça me fait rire. Rire d’imaginer deux belles femmes (parce que je ne doute pas de leur beauté de jeunesse) libres de prendre leur douche dans un lieu public, sans trop se soucier de ce que les autres pensent. Elles ont fait 150 jobs et habité 150 villes de France. Quand je les entends parler j’ai l’impression qu’elles ont eu 10 vies déjà. Sans Game Over. Je trouve ça beau.
Quand je suis partie de chez elles, repue, j’ai réalisé une fois de plus que j’enviais leur vie. Elle a l’air tellement simple ; alors qu’en fait, je sais qu’elle ne l’est pas. Au bout de 40 ans de vie commune, elles peinent à se supporter. Mais je ne vois que ce que j’ai envie de voir dans l’histoire : elle se balade seins nus en plein Montpellier et la vie est belle. Je me dis que cette vie-là n’est plus possible de nos jours.
Trop coincée entre bien faire et faire vite.
Alors que tout ça est dans ma tête. Les gens autour de moi prennent le temps de s’envoler. En reprenant mon ancien compte FB, j’ai retrouvé une fille qui n’hésite pas à sortir son passeport et faire chauffer sa carte bleue. Elea a échangé ses dollars australiens contre Dobby. Alors finalement, c’est encore possible aujourd’hui, suffit de faire un pied de nez à tout ce qu’on veut nous faire croire comme the way of life. Un jour j’y arriverai peut-être.

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